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Afin que nul n’oublie : Mary Konaté

Né en 1951 à Mankana (5 km de Yélimané) dans la région de Kayes, il s’envole dès l’adolescence en France, à l’instar de la plupart des jeunes de la contrée. Véritable force de la nature, il est repéré par un entraîneur de boxe qui lui propose de venir s’entraîner dans sa salle. Il débute sa carrière, le 09 février 1979 à Milan, en battant l’italien Romeo Malgarini par KO. Au début des années 80, les autorités ivoiriennes lui offrent des conditions matérielles (logement, véhicule…), afin qu’il puisse enfiler la tunique orange blanc et vert. Sur les bords de la lagune ebrié, il enchaîne les KO et prend le surnom de “taureau mandingue”. Il connaît son premier revers à Abidjan le 06 Avril 1984 face à l’Américain Georges Chaplin. Quelques temps après, il se ressaisit et renoue avec la victoire. Le 01 février 1985, en finale du championnat d’Afrique des lourds, il s’incline face au Zimbabwéen Proud Chimenbery dit Kilimanjaro, aux points. Une année plus tard, soit le 07 Février 1986, au palais des sports de Treichville, toujours en finale du championnat d’Afrique des lourds, il connaît la plus grande désillusion de sa carrière en se faisant battre encore une fois par Kilimanjaro, par abandon ( jet d’éponge de son entraîneur). Ce combat marque le chant du cygne de sa carrière. Il retourne alors en France pour gagner sa vie, après avoir subi des mésaventures sur le plan financier.il disparaît de la scène et vit de boulots à mi-temps. Malade, il quitte la France pour son village de Mankana pour connaître une fin de vie dans la discrétion la plus totale. Le 14 août 2003, il rend l’âme dans son village de Mankana, après avoir longtemps lutté contre la maladie. Depuis, seuls les nostalgiques se souviennent de lui. Aucune action n’est entreprise afin que nul n’oublie, ce boxeur qui a vécu une après carrière dans un certain dénuement, après avoir été floué par son manager. Dors en paix Mary. “A Dieu nous appartenons et à lui nous retournons”.

Mohamed Soumaré

consultant sportif

sanghalakamane : le vestibule de l’Antiquité.

 

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