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AVEC DRAMAN ALEXANDRE jHRONSIX, COMMISSAIRE GÉNÉRAL DE DJAKA FESTIVAL UNE INTERVIEW RÉALISÉE PAR DIDA’S PROJECT VIA FACEBOOK

 INTERVIEW:

Dida’s project a l’honneur de vous présenter aujourd’hui l’illustre créateur du Djaka Festival. Homme de culture et soucieux du développement durable dans la région du Loh-Djiboua s’ouvre à vous durant ce week end et est prêt à répondre a toutes vos questions.

Pour vous aujourd’hui, il fait tomber le voile : il parlera en long et en large de son projet pour le développement de la culture Dida-Godié.

Veuillez, chers frères et sœurs, recevoir Mr Alexandre Jhronsix Draman.

NB: Question portant essentiellement sur la région, son développement, ses atouts et ses blocages…

Photo de Dieu Béni.
    • Dieu Béni Bonjour M. Alexandre Jhronsix Draman Presentez vous svp!
    •  Lehiga Beugre Ayoka atea gagagnon
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    •  Alexandre Jhronsix Draman Ayoka no Ma petite soeur.

       Alexandre Jhronsix Draman Bonjour Dieu Beni. Je suis Alexandre Drama Jhronsix, natif d’Akabia, sous prefecture de Divo, siege de Djaka Festival. Cependant, je suis un pur produit du metissage car j’ai des parents Dida, Appolo, Ahizi. Mon pere est né à Grand Lahou, precisement à Liboli d’où mon nom Draman. Mais ses parents viennent de Kazo, maintenant Akabia après la fusion des villages Kazo et Guebie. 

    • J’ai fait mes études primaires à Tableguikou/ Divo, mes études secondaires à Divo et Sassandra et mes études universitaires à Abidjan. Je suis agent du Trésor Public de Côte d’Ivoire. Je parle le Français et l’Anglais et bien sur le Dida ou la langue Héna. Et au niveau du festival, Je suis fondateur et Commissaire Général de Djaka festival.
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    •  Dieu Béni Peut-on avoir un développement durable en passant par la culture?
    •  Alexandre Jhronsix Draman Je peux affirmer tout de suite que la culture est un facteur de développement Economique et social . Si je prends l’exemple du tourisme, ne croyons pas que les touristes, qu’ils soient du pays ou étrangers, vont visiter ou viennent visiter nos buildings, nos routes ou ponts. Ils les ont déjà chez eux. Généralement, Ils viennent découvrir ce qu’ils n’ont pas, ce qu’ils ne connaissent pas. Et ce sont nos patrimoines culturels qu’ils viennent voir. Si donc , nous valorisons nos arts et notre culture et que nous voulons des visiteurs, nous sommes obligés d’avoir des Infrastructures de développement à savoir des routes, des hôtels, des restaurations, des musées, de Electricité, de l’eau courant, le réseau téléphonique, des moyens de transports, des écoles d’apprentissage des danses, de tissages, des centres de santé, organiser des jeunes pour des visites guidées, etc. ainsi donc, Grace a la culture, les populations concernées pourront voir le développement à leurs portes et vivre décemment. Nous pouvons donc dire que la culture apporte le développement durable dans un pays.
    • Dieu Béni comment donc organiser la jeunesse pour qu’elle s’ouvre au développement?
    • Alexandre Jhronsix Draman Cette question a été maintes fois au centre des débats au Comité Djaka vu que la jeunesse constitue le socle du développement d’un pays ou d’une région comme le Loh Djiboua. Je mettrai l’accent sur NOTRE région pour mieux illustrer mes propos. Il faut remarquer que la réussite n’est plus seulement obtenu à partir de l’école. Dans tous les domaines, les jeunes peuvent apporter leurs contributions au développement. Pour ce faire, il y a lieu d’organiser ceux qui veulent travailler et les aider à avoir les financements nécessaires. Au cours de Djaka festival Lakota 2014, nous avons appris que des fonds étaient disponibles aussi bien au Conseil Régional que dans les communes pour financer les projets des jeunes. Des lors, il y a lieu de les aider à s’organiser, à apprendre, à monter des projets et à introduire des demandes de fonds auprès des structures de développement mais aussi auprès des institutions internationales de financements. Nous avons au Comité Djaka, des compétences, des idées et nous voulons les aider à connaitre toutes les voies de réussites à travers les tables rondes que nous organisons. Heureusement dans notre région, nous avons des activités qui peuvent intéresser les jeunes et nous les encourageons à s’y investir. Je citerai Pêle-mêle: les vivriers, le cacao, le café, le palmier, l’hévéa, le tissage du pagne Dida ou raphia, etc. Il est possible de réussir dans toutes ces activités et participer au développement de la région et du pays. Cela peut se faire seul ou par Groupe. Autre chose, le Loh-Djiboua ne manque pas de cadres et d’experts. Qu’ils les approchent en toute humilité. Ils auront certainement des oreilles pour les écouter et les aider a trouver solutions a leurs préoccupations.
    • Francis Dago Bonsoir M. Draman, Qu’est ce que le Héna?
    • Alexandre Jhronsix Draman Je vous remercie pour cette question. Je tiens ce terme des grands freres qui sont Goble Legou que j’appelle le chercheur de la langue Dida et Zady Briand, le responsable du site web lepaysdida.org, partenaire de Djaka festival. Et il est ressorti que le mot Héna qui signifie en Français “Je dis” est un mot qui est utilise en Dida et en Godié. Ils ont décidé de baptiser la langue de ces peuples ” la langue Héna ” qui sous-entend la langue Dida et la langue Godié ou simplement ceux qui disent “Héna” pour commencer a parler. D’ailleurs, le Comité Djaka a décidé de contribuer à la promotion de cette langue en permettant à tous ceux qui disent Héna de se comprendre. Je voudrais relever que les Dida sont les seuls peuples dont la langue change pratiquement à chaque 5 km. Ainsi, nous avons le Dida de Yocoboué, le Dida de Divo, le Dida de Garo, le Dida d’Abouhiri, le Dida de Dagrom, le Dida de Lakota, le Dida du canton Dies, le Dida de Hiré, etc. Ainsi, pour que les Dida puissent s’entendre, le Comite Djaka a pris l’initiative de faire un Dictionnaire des Synonymes de la langue Dida ou de ceux qui disent Héna. Nous allons pour Cela faire appelle à toutes les personnes qui pensent nous apporter leur contribution pour réaliser ce projet. Par exemple le mot Salut : ayo, ayoka, ayona, ayoho, ayoka ho, Ade, Ade ho, tcheko, tcheko ho,etc… Ainsi, ce dictionnaire pourrait nous permettre de nous comprendre et enfin de parler notre langue dans les réunions ou les milieux au lieu de toujours mettre nos secrets à la face du Monde.
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      • Alain Goble Belle initiative à encourager! La culture est un puissant outil de développement. Que pouvez-vous nous dire du soutien que le Conseil Général apporte à Djaka Festival?
      • Alexandre Jhronsix Draman Merci mon frère Alain Goble. Je suis heureux de faire ta connaissance vu que j’ai passé du temps à parler de Djaka festival avec le grand frere Goble Legou. Ceci étant, je voudrais dire que la bonne réponse pourrait venir du Conseil régional du Loh Djiboua. Mais comme elle m’est posée, je vais tenter d’y répondre. Il est important de dire que le grand frere Roland Zakpa, Président du Conseil régional est Parrain Honoraire de Djaka festival. Il connait le festival, son importance dans la région. Il a toujours été aux différentes éditions. Il connait les besoins, les difficultés que nous éprouvons pour organiser le festival. Il sait aussi que sans une subvention importante du Conseil régional au seul événement culturel de portee internationale de la région, nous ne pourrons rien faire. Il a déjà fait un geste important l’an dernier et je sais qu’il tiendra sa parole de prendre en charge le Djaka festival en 2016. Mais au dela du Ministre Roland Zakpa, il faut dire que le Conseil régional étant un instrument de développement, son rôle est d’apporter une subvention a toute activité ou organisation qui contribue au développement de la région. Je voudrais enfin dire que l’apport de communes de la région est souhaité et sollicité pour fairede Djaka festival, l’évènement qui drainera du monde dans notre région. Je profite de l’occasion pour remercier le maire de Lakota pour ce qu’il fait en 2016 et pour ce qu’il a pris l’engagement d’allouer une subvention annuelle a Djaka festival.
      • Dieu Béni je remercie tous ceux qui ont participé a cette interview et M. Alexandre Jhronsix Draman d’avoir repondu a toutes nos questions. Ton mot de fin?
      • Alexandre Jhronsix Draman Je voudrais remercier Dida’s project pour l’opportunité qui m’est offerte pour parler de nos visions au Comité Djaka. Je voudrais dire merci à tous ceux qui ont participé à cette interview notamment Dieu Beni, Gnadou Dano Zady , directeur du site le paysdida, Francis Dago, Alain Goble et Lehiga Beugre . J’espère avoir répondu aux préoccupations des uns et des autres. Je voudrais enfin inviter tous les Djakaphiles à persévérer dans les efforts pour la réussite des prochains programmes du Comité Djaka à savoir la Nuit du Raphia qui aura lieu en décembre 2015 et surtout le jubile dénommé Djaka festival Divo 2016 qui est prévu du 5 au 15 aout 2015 ou nous feterons les 10 ans de Djaka festival. J’invite tous les amis de la culture, les élus et cadres de la région du Loh Djiboua, les Djakaphiles et les populations ivoirienne à venir nombreux à cette fête de la culture de chez nous. Les festivaliers expérimenterons la légendaire hospitalité des peuples Dida et Godie tout en découvrant leur riche culture . Vive Djaka festival. Je vous remercie et à bientôt.
    A SUIVRE

 

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